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Fabriquer en ville

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Au-delà de la question maintes fois soulevée de la mixité spatiale, il s’agit d’inventer de nouveaux modes de production de l’immobilier d’activité en milieu urbain dense.

Pourquoi le Sens de la Ville s'empare du sujet

La CCI Paris Ile-de-France évalue les besoins en immobilier pour les activités productives entre 1,5 et 1,9 million de mètre-carrés annuels en Ile-de-France (soit de 240 à 300 ha de foncier). Pourtant, depuis plusieurs décennies, ces activités productives – qu’elles soient artisanales, industrielles ou artistiques – sont lentement mais inexorablement repoussées aux confins de nos métropoles. Ce mouvement centrifuge s’accompagne des difficultés que l’on connaît, tant en termes d’accès à l’emploi et aux services que de congestion des axes de transport. Il laisse derrière lui des paysages urbains uniformes, mais aussi des villes-centre incapables de se saisir de l’énergie de ces « fabricants » dont le métier s’est bien renouvelé depuis l’époque des usines à charbon. Ce phénomène d’éviction pose d’importants défis à la fabrique urbaine et immobilière. Si les acteurs publics sont mobilisés de longue date pour déployer des incubateurs, hôtels d’activités ou hôtels industriels, ils peinent à répondre seuls à des besoins importants et qui ne cessent d’évoluer sous l’impulsion de transformations « métiers » (nouvelles formes de logistique urbaine, usine du futur, etc).

Comment le Sens de la Ville s’empare du sujet

Se dessine dès lors un vaste champ d’investigation autour du « fabriquer en ville » dont nous postulons qu’il doit être exploré conjointement par les acteurs publics et privés. Outre la question maintes fois soulevée de la mixité spatiale (comment faire cohabiter production et autres fonctions de la ville ?), il s’agit d’inventer de nouveaux modes de production d’immobilier d’activité en milieu urbain dense. Le Sens de la Ville accompagne des opérateurs publics et privés positionnés sur cette problématique, dans la définition et l’expérimentation de nouvelles offres programmatiques consistantes du point de vue de leur modèle économique, de montage et de gestion. Nos missions nous conduisent également à interroger les leviers dont disposent les pouvoirs publics pour favoriser la mutation des zones d’activités périphériques, où la maîtrise foncière publique n’est souvent pas un option et où il s’agit d’inventer les conditions d’un véritable « urbanisme négocié » qui ne laisse pas entièrement les clefs de la ville aux acteurs privé.