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En 2024, activités d’utilité sociale au sens large

22.01.24

 

En 2023, le Sens de la Ville est parti en mission d’exploration des lieux d’utilité sociale : atterrissage prévu en cette nouvelle année 2024 ! L’année dernière nous avons notamment contribué à la fabrique de lieux inscrits dans la transition : la “Halle en commun” ES10, futur lieu d’économie circulaire à Rennes, des Ateliers Diderot à Pantin.

 

Nous avons travaillé à des rez-de-chaussée divers, mixtes et solidaires dans le quartier Rougemont à Sevran, dans le quartier des Navigateurs à Choisy, dans le quartier Saint-Sever à Rouen, ou encore dans le Sénia, à Orly et Thiais. Nous avons par ailleurs accompagné des projets transitoires à différentes échelles : à Lyon pour la Métropole, à Amiens pour la reconversion de l’ancien site du CHU Nord, à Guyancourt pour l’occupation de la Halle “Piano” et à Paris pour l’ancien siège de l’APHP, Les Arches Citoyennes. Enfin, nous continuons d’accompagner la naissance du quartier de Bongraine en nous concentrant désormais sur la structuration des futurs communs du quartier (espaces partagés, tiers-lieu, structure de gestion collective).

 

 

En 2024, atterrissage de nos recherches sur les activités productives en ville avec la publication, en ce début d’année, d’un ouvrage qui devrait s’intituler : Aménager la ville productive. C’est l’aboutissement d’une recherche de 3 ans, financée par le PUCA et la Fabrique de l’industrie et menée en partenariat avec le Lab Urba (Joel Idt et Flavie Ferchaud) ainsi qu’Alphaville (Alexandre Blein). Cette recherche s’est déroulée dans le cadre d’un appel à projet financé par le PUCA et la Fabrique de l’industrie (nous faisions partie des six équipes retenues); notre proposition de recherche s’intitulait alors: « Activités productives en centres urbains : de l’éviction à la régulation. Analyse comparative et prospective des dispositifs pour l’émergence, le maintien ou le retour des activités productives menacées par la pression foncière. ». 

 

Si l’on compare le domaine du logement à celui du développement économique – comme nous l’évoquions déjà en 2019 dans la Revue Sur Mesure - on est frappé par le peu de régulation de ce dernier. L’intervention publique qui permet, pour le logement, de maintenir une relative diversité de population en centre-ville n’est pas suffisante pour enrayer la standardisation et l’appauvrissement de nos villes, au profit des programmes de commerces et de bureaux les plus rentables. 

Ce sujet se trouve à l’articulation de questionnements qui nous animent comme l’utilisation plus rationnelle des sols, la diversité au sein des villes et les nécessaires régulations à trouver pour garder des villes humaines.  

 

→ « Aménager la ville productive » paraîtra en ce début d’année, suivie d’autres articles plus ciblés !

 

 

Cette année, exploration des lieux d’utilité sociale, avec la publication d’un ouvrage à ce sujet en 2024. L’enjeu de régulation évoqué pour les activités productives, nous le retrouvons également avec notre thème historique des rez-de-chaussée, mais aussi avec la délicate émergence de tiers-lieux. Alors on a eu envie de prendre de la hauteur - sans fusée, c’est promis - et de dépasser les approches thématiques (activités productives, rez-de-chaussée, tiers lieux…) pour comprendre ce qui fait convergences et différences entre ce que nous avons qualifié de « lieux d’utilité sociale ». On a eu la chance de se voir financer une recherche portant sur ce sujet par le PUCA, la DHUP et l’institut pour la Recherche qui aboutira avec la publication d’un ouvrage cette année. 

 

Ces lieux d’utilité sociale composent avec trois sphères : celle du privé (celle du marché), celle du public mais aussi celle de la société civile. Nous sommes partis du constat d’un besoin accru d’espaces d’utilité sociale et formulons les hypothèses explicatives suivantes : pression foncière et immobilière accrue, attrition des services publics et propositions de la société civile pour ancrer les luttes et alternatives dans des lieux-projets. Cette recherche nous conduit à interroger notre rapport à la propriété et aux pouvoirs publics, mais aussi à regarder sous le capot pour comprendre les modalités opérationnelles d’émergence de ces lieux et dévoiler qui paie, pour quoi et pour qui ? … les lieux d’utilité sociale empruntant à cet égard des chemins multiples.

 

 

 

De nouvelles perspectives pour notre foncière solidaire de rez-de-chaussée, Base Commune, après la signature des premières promesses en 2023 : Hospitalités Citoyennes (Paris 4e), Immeuble RATP Porte de la Villette (Paris 19e) et le local Symphony à Malakoff. En ce début 2024, Base Commune finalise sa levée de fonds institutionnelle (pour 2,7 millions d’euros) et prépare la levée de fonds citoyenne. Et de nouvelles acquisitions suivent ! 

 

→ Pour soutenir les projets sociaux et environnementaux portés par la foncière, participez à notre levée de fonds citoyenne et devenez sociétaires de Base Commune ! Par ici pour en savoir plus !

 



Le Sens de la Ville vous souhaite un décollage joyeux et décarboné pour cette nouvelle année 2024, qu’on espère solidaire !